Qu’attendons-nous pour l’année qui vient sur le plan du respect des droits de l’enfant en Belgique ?
D’abord et avant tout, que la société et ceux qui ont une parcelle de pouvoir tiennent compte de tous les enfants, sans discrimination aucune, au lieu de les étiqueter, les mettre dans des petites boîtes, les classer et surtout eff acer leur qualité d’enfants en leur accolant d’autres qualificatifs tels que «étranger», «délinquant», «fauteur de trouble», «handicapé», voire «toxique». On en est loin ; très loin même !
Ensuite, qu’ils répondent par de vraies politiques globales et cohérentes à la crise financière et énergétique qui s’est déjà bien installée, qui touche les enfants de manière disproportionnée et risque bien de les toucher plus encore si rien n’est fait, en particulier ceux, de plus en plus nombreux, qui vivent dans une situation précaire. Pour permettre à chacun d’avoir un logement décent et de pouvoir mener une vie conforme à la dignité humaine. Cela coûte cher ? Non, au regard des dépenses incommensurables d’autres secteurs. Et de toute façon, ça coûtera bien plus cher si rien n’est fait.
Le même raisonnement vaut pour la question du dérèglement climatique. Les tergiversations, hésitations, procrastinations, contradictions sont maintenant clairement criminelles. Et le négationnisme climatique doit être combattu vigoureusement.
De manière plus spécifique, nous demandons, non, nous exigeons !, le rapatriement immédiat de tous les enfants qui ont un lien avec la Belgique et qui croupissent dans les camps en Syrie, une meilleure prise en compte des enfants dans le contexte de la migration, ce qui implique une large régularisation des familles qui survivent en séjour précaire, la désignation rapide d’un nouveau Délégué général aux droits de l’enfant (ce lamentable soap-opera a assez duré !), l’arrêt de la chasse aux mendiant et leur criminalisation et l’adoption d’une loi interdisant l’utilisation de la violence à des fins soi-disant éducatives.
La liste pourrait être beaucoup plus longue. Vous l’aurez compris, il ne s’agit pas d’un petit espoir lié à notre bonheur personnel, mais de l’exigence d’un respect des engagements pour les droits fondamentaux des enfants et des jeunes.
Pour notre part, notre engagement est de continuer à exiger inlassablement que les autorités rendent des comptes de leur action ou pour leur inaction.
Bonne année !
Benoit Van Keirsbilck