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Le 7 janvier 2014     
   
 
 

 Communiqué de presse

 

S’il fallait choisir un seul mot pour l’année 2013, le JDJ n’en retiendrait qu’un : pauvreté. Des familles aux associations qui les accompagnent, en passant par les institutions chargées de veiller à ce qu’une égalité de droit soit garantie dans notre pays, de nombreuses voix se sont élevées pour tirer la sonnette d’alarme. « La pauvreté est un fossoyeur des droits de l’enfant », a déclaré le délégué général aux droits de l’enfant en introduction de son rapport d’activité 2012-2013. Une salutaire remise en perspective dans un contexte où les inégalités sociales augmentent et où les restrictions budgétaires affectent les services qui chaque jour, viennent en aide aux enfants et aux familles les plus précarisés. Dans sa dernière édition, le JDJ a choisi de reproduire l’intégralité de cette analyse, à mille lieues de la vision de la secrétaire d’état à l’intégration sociale et à la lutte contre la pauvreté, Maggie De Block, qui, se contente, en guise de politique, de saupoudrage des deniers publics et de rajouter des tranches de lasagne institutionnelle. C’est ce que montre bien un texte écrit par Jean Blairon, Isabelle Dubois et Laurence Watillon, qui passent à la moulinette son récent appel à projet «Les enfants d’abord : plateformes de concertation locales pour la prévention et la détection de la pauvreté infantile». Quant à Renaud Maes, il s’est fendu d’un pamphlet à la Jonathan Swift pour démontrer toute l’inanité de l’opération strass et paillette de la RTBF Viva for life. Et si on mangeait les bébés pauvres ? se demande-t-il effrontément.

Dans ce numéro, vous trouverez également une synthèse des différents avis rendus par le Conseil Communautaire de l’Aide à la Jeunesse entre 2007 et 2013, ainsi qu’un entretien avec Guy De Clercq, qui en assuré la présidence durant cette période. Côté européen, Marina Colombo vous informe sur une nouvelle directive sur le droit d’accès à l’avocat tandis que Françoise Tulkens, ancienne juge à la Cour européenne des droits de l’Homme décortique avec nous la valse des réformes qui ont touché cette juridiction ces dernières années.

Bonne lecture et nos meilleurs vœux à tous nos lecteurs !

Le sommaire du JDJ N°330

1

Éditorial : La pauvreté en solde,

 Amélie Mouton

3

Tribune : Et si on mangeait plutôt les bébés pauvres ?

 Renaud Maes

5

La pauvreté est un fossoyeur des droits de l’enfant,

 Bernard De Vos

12

Les enfants d’abord ?

 Jean Blairon, Isabelle Dubois et Laurence Watillon

16

«L’aide aux jeunes et à leur famille doit rester au centre de nos préoccupations et prioritaire au contrôle social»

 Entretien avec Guy De Clercq, par Amélie Mouton

18

Le CCAJ nouveau : du punch en plus ?

 Benoît Van Keirsbilck

20

Documents : Avis et recommandations du Conseil communautaire de l’Aide à la jeunesse (CCAJ) du 5 novembre 2007 au 14 octobre 2013

34

Quelle réforme pour la Cour européenne des droits de l’homme ?

 Entretien avec Françoise Tulkens, par Amélie Mouton

37

Une nouvelle directive européenne sur le droit d’accès à l’avocat,

 Marina Colombo

TRAVAUX PARLEMENTAIRES

39

Réponse à la question parlementaire n’ 559 du 17 septembre 2013 de Madame Zoé GENOT (F), - Présence de mineurs en centres fermés en 2012-2013

JURISPRUDENCE

LIÈGE (JEUNESSE) - 12 DÉCEMBRE 2012

Aide à la jeunesse – Aide contrainte – Appel – Sur la motivation et pas la décision – Motivation portant préjudice à une partie – Reproche de manque de collaboration – Recevabilité (oui).

40

LIÈGE (JEUNESSE) – 19 NOVEMBRE 2013

Aide à la jeunesse – Aide contrainte – Accord sur un programme d’aide au Service de protection judiciaire (SPJ) – Homologation – Refus – Ordre public – Notion – Pas de contrariété.

41

COUR EUROPÉENNE DES DROITS DE L’HOMME (5EME SECT.), 5 DÉCEMBRE 2013

Noms et prénoms – Enfant abandonné par sa mère et accueilli par le père – Double nationalité – Usage du nom du père en Algérie – Demande de changement de nom en France – Refus – Examen insuffisant des motifs de la demande – Pas de mise en balance des intérêts – Violation de l’article 8 CEDH.

43

Ici et ailleurs

Charogne à dépecer…

Alors que le baromètre des associations de la Fondation Roi Baudouin montre qu’un tiers d’entre elles sont sérieusement affectées par la crise, une banque se fait une pub d’enfer sur le dos de ces organisations aux abois. Elle propose un grand concours à l’association qui obtiendra le plus de votes du public. Du coup, les mails crépitent dans tous les sens, chaque association mobilisant ses militants et son arrière-ban pour quémander des votes.
Ça ne coûte rien à l’internaute qui clique sur l’assoc choisie (si ce n’est de se demander pourquoi il accorderait son vote à l’une ou l’autre, qui ont toutes des projets salutaires en ces périodes de vaches maigres), ça rapporte des cacahuètes défraîchies à l’association gagnante (pour nombre d’entre elles, le coût réel de la course aux votes est bien supérieur aux gains éventuels). Par contre, quelle campagne de pub pour cette banque, pour quasi pas un rond !

chacal à proximité

On ne sait pas ce qu’il faut le plus déplorer : le manque d’éthique de la banque qui surfe sur des associations exsangues, la mobilisation facile des internautes qui ont l’impression d’avoir fait une B.A. ou l’aveuglement des associations incapables de voir qu’elles se font entuber en offrant campagne de pub et carnets d’adresse.

Le naturalisé …

Dans sa grande bonté, le Premier ministre italien Enrico Letta a décidé d’accorder la nationalité italienne à titre posthume aux migrants érythréens, morts en essayant d’atteindre Lampedusa le 3 octobre dernier (il n’a par contre pas expliqué comment il va la leur octroyer, puisque la plupart ne sont même pas identifiés et que bon nombre gisent encore au fond de la mer !).
Par contre, cette mesure ne s’appliquera pas aux 155 survivants. Menacés d’expulsion, ils risquent quant à eux une amende de 5.000 euros au titre de la loi anti-immigration Fini-Bossi.

inconnu

Les premiers auraient préféré arriver sains et saufs à Lampedusa, mais la politique italienne et européenne les en ont empêchés (la Cour européenne des droits de l’Homme a récemment qualifié d’intolérable le mépris et l’indifférence réservé par l’Italie aux migrants qui tentent de gagner l’Europe par la mer).
Ça ne coûte donc pas cher d’accorder une nationalité comme on rend hommage au soldat inconnu (en plus, comme on ne connaît pas leurs noms, leurs conjoints et enfants ne peuvent pas invoquer cette qualité pour demander un séjour en tant que membre de la famille d’un ressortissant européen). Notons qu’outre la nationalité, on leur offre un droit au séjour éternel sur le sol européen.

(...)

 

 

 

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