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 23 novembre2017 

 

 

 

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Communiqué de presse

  

 

Dans l’édito, Florence Bourton évoque l’insoutenable position du gouvernement et sa loi Mammouth qui stigmatise une nouvelle fois les migrants, part du principe qu’ils sont présumés coupables (de mensonges ou de vouloir profiter de notre système) et remet en cause la vie privée, les droits de la défense. Ces choix politiques sont applaudis par une partie de la population à qui on vend, jour après jour, l’idée que l’étranger constitue un danger pour notre démocratie, notre équilibre social. Mais ils sont virulemment contestés par une autre partie de la population qui démontre que la solidarité, la compassion, l’aide, le vivre ensemble, l’accueil, restent des qualités fondamentales. Et c’est bon de le constater, même si c’est une piètre consolation face à une politique qui favorise l’insécurité, la violence et le mépris. C’est fait… la loi est votée, confirmant l’implacable fermeture de l’Etat à ces enfants, femmes et homme en souffrance au point parfois de les pousser au suicide dans nos centres fermés !

Le DOSSIER du mois s’intéresse à la parole libérée, à la liberté de parole des jeunes, comprise ici plus particulièrement comme outil pédagogique dont la finalité est l’expérience de la citoyenneté et l’appropriation de sa place dans le groupe/la société à travers le développement des compétences sociales. Pour que le droit à l’expression et à la participation ne soient pas de vains mots.

Pour ouvrir ce dossier, un article de Chloé Branders, Théâtre et expression en creux : la parole des jeunes mise en jeu dans l’enfermement, (p.3). Se reposant sur l’observation de l’organisation d’un atelier de théâtre en IPPJ, l’auteure analyse ce qui peut émerger dans la relation jeune-adulte quand la parole se libère et bouscule le cadre institutionnel.

C’est dans le contexte scolaire que nous invite ensuite la contribution d’Éric Leloir, L’improvisation Théâtrale, une discipline qui révèle les compétences sociales des jeunes, (p. 14). Une invitation à laquelle les écoles ne répondent finalement pas… alors que les bénéfices de la mise en place d’une telle activité sont à la hauteur des objectifs du décret mission.

Une fois n’est pas coutume, l’article de la rubrique JEUNES À DROITS s’inscrit pleinement dans le dossier thématique : Inside Out. Une création collective de comédiens étudiants et de comédiens détenus, proposé par Bömcke Mathilde, Chakir Yasmina, D’Agostino Amandine, Gantois Elise, Maire Justine et Renard Alexa (p.17). Ces étudiantes en criminologie livrent dans un exercice réflexif la façon dont leur expérience théâtrale en milieu carcéral, concrète, physique et sensible, complète les savoirs théoriques acquis sur les bancs de l’université. 

À présent, une halte sur les notions de pédagogie sociale. Deux textes de Laurent Ott sont présentés afin de saisir ce qu’est la pédagogie sociale (p.24) et quels sont ses principes élémentaires (p.26). Ou comment il est nécessaire de repenser les logiques d’intervention sociale conventionnelles pour se créer de meilleures chances d’agir. Comment détourner les cadres pour créer d’autres possibles entre adultes et jeunes dans un cadre pédagogique.

Pour clore ce dossier, un article d’Annick Faniel sur l’implication des jeunes dans leurs apprentissages et sur la « prise de conscience de leur capacité d’agir et d’accéder à plus de pouvoirs sur leur vie » à travers la liberté de parole :  L’éducation à la santé par les pairs : processus de responsabilisation et d’empowerment pour les jeunes, (p.30).

Il est encore question d’éducation avec un retour sur les activités du collectif Education No Border qui à coup de deux événements cette année a rappelé haut, fort et de façon conviviale la nécessité impérieuse d’assurer l’effectivité de l’accès à l’enseignement pour tous dans notre société dite démocratique (p.32).

Enfin, la contribution de Constant Laffineur et Suliane Neveu qui traite de L’exécution en Belgique de mandats d’arrêt européens émis à l’encontre de mineurs âgés de seize ans ou plus : état des lieux d’une question délicate (p.34). En effet, l’existence, en droit belge, de la procédure en dessaisissement vient confronter ce dispositif et nourrit le débat sur « la responsabilité de chaque État dans l’éducation et le respect des droits des jeunes. ».

Ce mois-ci, une FICHE JDJ sur les démarches utiles concernant le Changement d’école dans le fondamental, un document de la FAPEO (p.33).

La rubrique JURISPRUDENCE (p.41) revient tout d’abord sur une décision de la chambre de la jeunesse (Bruxelles – 17 octobre 2017) portant sur les tests pratiqués pour déterminer l’âge des mineurs étrangers. Objets de nombreuses critiques au sein même du corps médical, leur usage devant la justice reste un problème majeur. Ensuite (p.42), une décision du T.P.I. Liège (division Liège) (Référé) –18 octobre 2017 - Rôle n° 17/109/C relative au droit d’action des associations dans un intérêt collectif, ici dans un contexte d’expulsion vers le Soudan de personnes détenues au centre de Vottem. Enfin, deux commentaires signés par Jean Jacqmain (p.45). Le premier porte sur une décision du Civ. Bruxelles néerlandophone (Réf.), 11 juillet 2016, il vise d’une part la distinction entre le droit à l’enseignement et le droit à l’inscription, et d’autre part la procédure en cas d’échec de l’inscription en Flandre. Le second se rapporte à une décision de la Cour européenne des droits de l’Homme (1ère sect.), 12 octobre 2017, il concerne l’exercice de la liberté de conscience et la façon dont un État en tient compte, ici le cas de témoins de Jéhovah emprisonnés en Arménie pour avoir refusé de se soumettre au service militaire.

Quand la rubrique ICI et AILLEURS passe en revue le meilleur et le pire, LES BESICLES DE JiJi épinglent le meilleur du pire…

Sans oublier la page AGENDA,

Bonne lecture !

  

Au sommaire du JDJ 368

 

ARTICLES

 1

Éditorial : Réforme de l’asile : fermée et inhumaine,
Florence Bourton

3

Théâtre et expression en creux : la parole des jeunes mise en jeu dans l’enfermement,
Chloé Branders

14

L’improvisation Théâtrale avec des adolescents.Une discipline qui révèle les compétences sociales des jeunes,
Éric Leloir

  

JEUNES À DROITS

17

Inside Out. Une création collective de comédiens étudiants et de comédiens détenus,
Mathilde Bömcke, Yasmina Chakir, Amandine D’Agostino, Elise Gantois, Justine Maire et Alexa Renard

24

Qu’est ce que la pédagogie sociale ?
Laurent Ott

26

Principes élémentaires de la pédagogie sociale,
Laurent Ott

30

L’éducation à la santé par les pairs : processus de responsabilisation et d’empowerment pour les jeunes,
Annick Faniel

32

Education No Border,
Collectif

33

L’exécution en Belgique de mandats d’arrêt européens émis à l’encontre de mineurs âgés de seize ans ou plus : état des lieux d’une question délicate,
Constant Laffineur et Suliane Neveu

40 Fiche JDJ 

Changement d’école dans le fondamental,
FAPEO

  

JURISPRUDENCE

Bruxelles – 17 octobre 2017
Protection judiciaire de la jeunesse – Fait qualifié infraction – Âge de l’intéressé – Doute – Test osseux – Interprétation – Fiabilité (non) – Documents d’identité.

41

 T.P.I. Liège (division Liège) (Référé) – 18 octobre 2017 - Rôle n° 17/109/C
Droit des étrangers – Expulsion vers le Soudan – Risque de traitement inhumain ou dégradant

 43

Civ. Bruxelles néerlandophone (Réf.), 11 juillet 2016
Enseignement – Droit à l’enseignement – Droit à l’inscription – Audition – Plainte auprès de la Commission des droits des élèves (Flandre)

45

Cour européenne des droits de l’homme (1ère sect.), 12 octobre 2017
Objecteur de conscience – Témoins de Jéhovah – Refus du service militaire – Refus du service de remplacement – Soumis à l’autorité militaire et d’une durée excessive – Emprisonnement – Ingérence dans l’exercice de la liberté de conscience – Sans nécessité dans une société démocratique – Violation de l’article 9 CEDH - Indemnisation

45

 

 

Ici et ailleurs...

Une grande pointure s’en est allée

Le Professeur émérite Eugeen Verhellen est décédé le 6 octobre 2017. Il a joué un rôle crucial pour les droits de l’enfant en Flandre et au niveau international. Il a été pendant des années professeur à l’Université de Gand et a été précurseur dans l’enseignement et même de la théorisation des droits de l’enfant. Il serait trop long de résumer l’étendue de son travail en la matière; qu’il nous suffise de rappeler qu’il a inspiré des générations d’étudiants et qu’il a été un membre fondateur de Défense des enfants International en Flandre (association qui a malheureusement disparu). Le monde des droits de l’enfant se sent orphelin.

D’une prison à l’autre

Le 18 octobre, une jeune fille fait une tentative de suicide dans le centre fermé où elle était détenue depuis son arrivée en Belgique, le 29 septembre. Elle fuyait un mariage forcé. Arrêtée à l’aéroport, immédiatement placée en détention au Caricole, cette jeune femme fragilisée avait déjà commis une tentative de suicide avant sa fuite, écrasée par la menace d’un mariage dont elle ne voulait pas. «J’étais en prison dans mon pays et maintenant je suis en prison ici», a-t-elle expliqué à une amie au téléphone, peu avant son geste. La seule chose que la Belgique a à lui offrir !

Service minimum dans les prisons ...

Le 13 juillet 2017, le Comité de prévention de la torture et des traitements inhumains et dégradants (CPT) du Conseil de l’Europe, faisait une déclaration publique, extrêmement rare, qui visait l’incapacité persistante des autorités belges à instaurer un service minimum dans les prisons. Ceci dans le but de garantir le respect des droits des personnes détenues lors de mouvements sociaux engagés par le personnel pénitentiaire. Cette déclaration publique a fait l’objet d’un échange de vues au sein de la Commission des questions juridiques et des droits de l’homme de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe pour voir les éventuelles suites à donner aux préoccupations exprimées par le CPT.

 ... toujours rien en vue

Dans sa déclaration de juillet, le Comité établit clairement que le fait de ne pas avoir instauré un service minimum peut conduire au traitement inhumain ou dégradant de nombreux détenus, ou à la dégradation de situations déjà considérées comme intolérables. Cet état de choses peut également mettre en péril la vie ou la santé de ces personnes, ainsi que la sécurité des établissements concernés. Le manque d’avancées concrètes, pendant de nombreuses années, constitue aux yeux du Comité «un manquement grave à la coopération ». En même temps, de nombreuses procédures judiciaires qui avaient été introduites à l’époque des grèves, arrivent devant les tribunaux ; la Belgique doit se tenir prête à indemniser les détenus ce qui risque de coûter cher.

  


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