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 30 janvier 2018 

 

 

Communiqué de presse

  

 

Comment ne pas poser un regard sur l’année 2017 sans que s’imposent à nos esprits les larges mobilisations citoyennes qui ont été forces d’opposition à la vague de haine que les ministres Francken, Jambon et Michel insufflent depuis trop de temps. Alors, ne soyons pas mesquins, remercions-les juste pour ça, le renouvellement de la solidarité et de l’humanisation de notre société. Voilà, ça c’est fait, messieurs, buiten !  

Après cet éditorial lié à l’actualité, le JDJ de décembre s’ouvre sur un thème très peu exploré : Intimité, sexualité : la vie privée des jeunes à l’épreuve de la prison, un article de Yaëlle Amsellem-Mainguy, Benoit Coquard et Arthur Vuattoux (p. 3) reprenant les principaux résultats d’une récente recherche française sur la sexualité de ces jeunes souvent définis sur la base de ce qui les a menés en prison. Or, détenus ou pas, ils sont avant tout des jeunes qui font l’expérience de la sexualité, voire de la conjugalité ou de la parentalité. Mieux comprendre le rapport de ces jeunes à la vie affective et sexuelle permet in fine une meilleure appréhension de leur inscription parmi leurs pairs, face aux institutions et dans la société.

Ouvrons à présent le DOSSIER du mois sur le projet de Décret portant le Code de la prévention, de l’aide à la jeunesse et de la protection de la jeunesse. Avant tout, il est question de se rappeler ce que le projet a suscité comme réactions et à quel stade du parcours d’adoption il se trouve. Ensuite, sont proposés ce qui se profile comme les derniers avis avant l’adoption définitive du texte. Se succèdent :

-l’avis de l’Union des Conseillers et Directeurs de l’Aide à la Jeunesse (p.8), qui se dit déçue et perplexe de ne pas avoir eu l’occasion de participer aux débats au sein de la commission de l’Aide à la Jeunesse. L’avis attire notamment l’attention sur les risques non désirés, mais pourtant induits par le code d’une augmentation de la judiciarisation des mineurs.

-l’audition de Jacques Fierens devant le Parlement de la Communauté française (p. 11) confronte le code à plusieurs normes internationales dont la Convention internationale relative aux droits de l’enfant. Il aborde notamment les questions de l’accord des personnes qui exercent l’autorité parentale ; des pièces confidentielles du dossier ou encore du dessaisissement qu’il juge inefficace.

-l’audition de Thierry Moreau (p. 15) devant la même instance regrette l’absence d’évaluation scientifique en amont de ce projet de réforme qui, en définitive, n’en n’est pas une. Son analyse soulève entre autre qu’en plusieurs endroits, « les garanties des droits de l’enfant ne sont pas renforcées. Le titre préliminaire se présente plus comme de la philosophie (les horizons du décret) que comme du droit positif conférant aux enfants et leurs familles des droits subjectifs ».

- les observations d’AVOCATS.BE (p. 21) reviennent notamment sur l’âge à partir duquel le mineur doit donner son accord ; la saisine urgente du tribunal de la jeunesse ; ainsi que sur ses craintes quant au rôle du coordinateur d’arrondissement.

- Vient enfin l’avis d’initiative du Conseil supérieur de la Justice (p. 28). Il souligne l’avantage du modèle protectionnel retenu par la Communauté française (contrairement à la Communauté flamande), et de s’étonner ensuite de la possibilité d’imposer des mesures protectionnelles à des enfants de moins de 12 ans, considérés comme capables de commettre des faits qualifiés d’infractions…

En marge du dossier, Rencontre des Objecteurs de conscience et militants de la paix d’Europe à Chypre (p.39) dans lequel Le Bureau européen pour l’objection de conscience fait état du retour du service militaire obligatoire dans certains pays et de la précarité voire de l’inexistence du service civil dans d’autres. Ceci vient appuyer le constat que « les efforts de reconnaissance des droits des objecteurs de conscience ont connu un recul à l’échelle de l’Europe ».

Dans cette période agitée, l’aide aux réfugiés subit des intimidations. C’est pourquoi la Ligue des Droit de l’homme a publié un Passeport citoyen. Pour informer les citoyen.ne.s de leur droit de venir en aide aux personnes «sans-papiers». Destination : solidarité

La rubrique JEUNES À DROITS (p. 42) est l’occasion d’aller à la rencontre de plusieurs étudiants 2e bac animateur spécialisé culturel et sportif qui ont choisi la délinquance des mineurs comme thème du projet d’animation : ELMoESAS accueille « Au travers des barreaux» : une vidéo pour lutter contre les préjugés…

Après l’acidité de la rubrique ICI et AILLEURS qui évoque l’exclusion scolaire, le «poverty porn» ou encore la stérilisation forcée des femmes porteuses de handicap… la moulinette infernale LES BESICLES DE JiJi semble bien douce. 

Et pour terminer : l’AGENDA.

Bonne lecture,

Et nos meilleurs vœux pour 2018 !!!

 

Au sommaire du JDJ 370

 

ARTICLES

1

Éditorial : Quel succès ! Merci Messieurs Francken, Jambon et Michel,
Benoît Van Keirsbilck et Caroline De Man

3

Intimité, sexualité : la vie privée des jeunes à l’épreuve de la prison,
Yaëlle Amsellem-Mainguy, Benoit Coquard et Arthur Vuattoux

 

Code de la prévention, de l’aide à la jeunesse
et de la protection de la jeunesse

 

8           Avis de l’Union des Conseillers et Directeurs de l’Aide à la Jeunesse

11          Audition de Jacques Fierens

15          Audition de Thierry Moreau

21          Observations d’AVOCATS.BE

28          Avis du Conseil supérieur de la Justice

  

39

Rencontre des Objecteurs de conscience et militants de la paix d’Europe à Chypre

40

Passeport citoyen. Destination : solidarité

 

JEUNES À DROITS

42

HELMoESAS accueille «Au travers des barreaux» :
une vidéo pour lutter contre les préjugés 
Emmanuel Bérard

 

Ici et ailleurs

Exclusions scolaires : …

Suite à une augmentation constante du nombre d’exclusions scolaires et de refus d’inscription, qui, selon la Ministre de l’Education elle-même, ne correspondent souvent pas exactement au prescrit du décret «Missions», cette dernière avait annoncé un «projet de décret visant un meilleur encadrement des exclusions scolaires et un renforcement des droits de la défense à travers la possibilité pour les élèves et leur famille d’être entendus plus tôt dans la procédure, ainsi que par la mise en place d’une chambre de recours externe ». Après moult retards, il semble que le projet a été intégré aux travaux du Pacte pour un Enseignement d’excellence.

… à défaut de recours externe…

Plusieurs axes y sont développés : 1. anticiper une mesure d’exclusion en menant un travail éducatif en amont d’une exclusion (meilleur accompagnement et coordination des diverses ressources et des moyens budgétaires, outillage des enseignants en vue de travailler davantage sur les situations critiques, en amont d’une éventuelle procédure d’exclusion) ; 2.accompagnement de l’élève exclu pour qu’il puisse retrouver une école dans les plus brefs délais et éviter le décrochage en proposant un dispositif d’accompagnement ; 3. mise en place d’une ou plusieurs commissions externes de recours pour éviter les différences de traitement en fonction du réseau d’enseignement de l’école dont les élèves sont exclus.

… on aura droit à un rapport

Pour cet axe, une analyse juridique et organisationnelle est en cours. Un rapport général sur la possibilité d’organiser un tel recours externe sera disponible au mois de janvier 2018. Il va sans dire que le JDJ suivra l’affaire. (cf. Question parlementaire de Mme Barbara Trachte à Mme Marie-Martine Schyns, ministre de l’Éducation sur le Projet de décret «Exclusions» – Commission de l’Éducation du Parlement de la Communauté française – Session 2017–2018 du 7 novembre 2017 (CRIc N°20-Educ.3 (2017-2018)

Le «poverty porn»…

Excellent article publié sur «slate.fr» (magazine en ligne qui traite de l’actualité dans les domaines politique, économique, diplomatique, technologique, culturel et sociétal) sur «Le «poverty porn», ou les limites d’un humanitarisme bien intentionné ». L’article dénonce le «porno de la pauvreté», c’est-à-dire la manière dont certaines célébrités se mettent en scène lors de missions humanitaires (et les exemples ne manquent pas de personnalités publiques faisant un selfie aux côtés d’enfants africains ou de communautés minées par la famine, accompagné de légendes peu inspirées).

… ou quand les stars soignent leur image …

Pour les plus naïfs d’entre elles, on peut au mieux parler de bonnes intentions. Mais derrière ces stars qui prêtent leur image à des associations «caritatives» (qui cachent souvent un business douteux et des choix idéologiques très contestables), il y a avant tout une opération «com’ de la misère» qui fait fi de toute éthique (cf. notamment l’adoption d’enfants par des stars en dehors des cadres légaux sous prétexte de les sauver).

Évidemment, ça rapporte, …


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