La Fédération Wallonie- Bruxelles qui avait hérité du Centre de Saint-Hubert au moment de la communautarisation de la matière, entend lui donner un caractère un peu moins carcéral en supprimant les barbelés, installés en 2010 par le SPF Justice, notamment sur le pourtour des terrains de sport, mais… doit obtenir l’accord du SPF Justice pour ce qui concerne la clôture mitoyenne avec le Centre de détention, qui est la plus visible de l’extérieur.
Ceci en attendant à terme de pouvoir tout à fait renoncer à l’utilisation de ce centre dont la conception est antinomique avec l’approche éducative promue par la Communauté. Allez, encore quelques années d’attente !
L’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE), très friande d’études et de chiffres, se réjouit que la Belgique ait légèrement augmenté son aide publique au développement de 0,42 à 0,49% du revenu national brut.
Las, le CNCD veille au grain et note : «cette augmentation s’explique essentiellement par la comptabilisation des frais d’accueil des demandeurs d’asile et du financement de l’externalisation des frontières en Turquie et en Afrique […] La Belgique est, plus que jamais, le premier pays destinataire de sa propre aide au développement […] L’aide réelle disponible pour financer des projets concrets de développement dans les pays pauvres plafonne en réalité à un niveau historiquement faible». Ce qui lui fait conclure que «La Belgique est en fait solidaire avec elle-même… Au niveau mondial, l’aide publique au développement représente 0,32 % du RNB des pays donateurs, soit bien moins que l’objectif international de 0,7 %».
L’Europe est fière de sa stratégie 2020 qui vise à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale et en particulier de diminuer de 20 millions le nombre de personnes vivant dans la pauvreté d’ici 2020.
Malheureusement, les derniers chiffres de 2015, montrent que la situation de ce groupe désavantagé a empiré et est actuellement exactement le même qu’au moment où le plan a été adopté, en 2010, malgré une embellie économique. … à la sauce européenne.
Or l’analyse démontre que les personnes à risque ou qui vivent la pauvreté au quotidien, s’abstiennent aussi de participer à la vie politique et aux élections (du fait de leur bas niveau d’éducation et de l’urgence de survivre au quotidien qui les tient éloignés de la politique…).
Ceci (le manque d’implication dans la politique) expliquant sans doute cela (le manque d’investissement des politiques dans la lutte contre la pauvreté).
Le Comité pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT) du Conseil de l’Europe vient d’effectuer une visite périodique en Belgique du 27 mars au 6 avril 2017.
Au cours de sa visite, le CPT a accordé une attention particulière à la situation de trois catégories de personnes privées de liberté : les personnes détenues par la police, les hommes et les femmes faisant l’objet d’une incarcération (notamment les détenus de haute sécurité et les personnes placées en détention provisoire) et les patients psychiatriques faisant l’objet d’un internement en milieu carcéral ou spécialisé. Les jeunes et les étrangers, ce sera pour une autre visite.
La mise en place d’un «service garanti» dans le cadre de grèves en milieu pénitentiaire a fait l’objet d’échanges approfondis à la suite des recommandations précédentes du CPT, qui n’ont pas encore été suivies d’effet. La délégation a visité les lieux de privation de liberté suivants: différents commissariats de police, les prisons de Bruges, Saint-Gilles, Lantin et Leuze, le Centre de psychiatrie légale de Gand, l’établissement de défense sociale de Paifve ainsi que les quartiers cellulaires des Palais de justice de Bruxelles.
Dans le contexte du relèvement du niveau de la menace terroriste à la suite des attentats de Paris et de Bruxelles, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) a souhaité investir la question du profilage ethnique et mener un travail de recherche sur les pratiques des forces de police, le cadre juridique dans lequel il s’inscrit ainsi que son impact potentiellement négatif sur les individus.
Cette recherche confirme l’illégalité du profilage ethnique, son illégitimité et son inefficacité dans le travail policier.
Mais la plus-value de cette recherche réside sans doute en ce qu’elle donne la parole aux individus contrôlés, appréhendant ainsi les effets néfastes sur les individus concernés et, par ricochet, sur la société dans son ensemble.
La multiplication de ces contacts négatifs avec une partie ciblée de la population est d’autant plus contre-productive pour le travail policier que, et c’est l’un des constats les plus frappants de cette étude, les personnes contrôlées ne remettent en cause ni l’accomplissement de leurs missions ni la légitimité du contrôle policier, mais bien les conditions de leurs interventions.
Pour la LDH, lutter contre le profilage ethnique devrait être une priorité des pouvoirs publics dans un État de droit. C’est d’ailleurs ce qu’avait recommandé le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies dans le cadre de l’Examen périodique universel (EPU).
Théo Francken, n’en est pas à une abjection près : il vient de lancer un sondage pour demander à la population quels réfugiés il faut de préférence aider en fonction de leur religion. On attend toujours que le Premier Ministre sorte de sa torpeur et «recadre» pour la nième fois ce champion des dérapages très contrôlés.
Le Centre de référence du secteur de l’aide à la jeunesse qui avait été mis en place par l’Administration générale de l’aide à la jeunesse il y a quelques années est en léthargie depuis plus d’un an. Il avait pour missions de mettre une information scientifique à la disposition des professionnels de ce secteur et de valoriser des études en lien avec le travail social et éducatif. Entre janvier et juin 2015, ce centre a publié quatre numéros de Référence info. Depuis lors, plus aucun numéro n’est paru.
Pourtant, ce Centre était présenté comme une plateforme de diffusion des connaissances. Il ne possédait pas de personnel propre, mais réunissait des agents de l’Administration générale de l’aide à la jeunesse, des acteurs de terrain, des services agréés et des partenaires issus des universités et des hautes écoles, de centres de recherche et de formation afin de partager les travaux de recherche portant sur des problématiques relayées par les jeunes et les familles. Un exemple de plus qui montre que la recherche et les connaissances ne sont, quoi qu’on prétende, pas une priorité à l’heure où on ne remplace qu’un fonctionnaire sur cinq départs.
Le Moniteur du 1er février a publié un arrêté royal du 9 novembre 2016 aux termes duquel, pour l’an dernier, la Belgique aura versé 20.000 euros (! alors qu’il aurait suffi de faire circuler le chapeau au conseil d’administration de Publifin…) à l’African Elephant Fund, qui est «géré par le PNEU». Il s’agit du Programme des Nations unies pour l’Environnement, voyez comme on s’en soucie.
Dans celui du 15 février, un arrêté royal du 31 janvier 2017 «modifiant l’arrêté royal du 21 novembre 2016 transférant temporairement le siège de Paliseul de la justice de paix du canton de Saint-Hubert – Bouillon – Paliseul à Saint-Hubert et abrogeant l’arrêté royal du 1er juillet 2012 transférant temporairement le siège de Bouillon de la justice de paix du canton de Saint-Hubert, Bouillon et Paliseul à Paliseul». Activez les GPS !
D’après une dépêche Belga (Le Soir, 4-5 février), deux députés ont interrogé le ministre bruxellois des Finances «au sujet de l’absence de vote du conseil communal de Grimbergen en faveur d’une requête en suppression administrative d’un chemin vicinal qui n’existe plus sur le parking C, mais dont il y a des traces dans certains documents administratifs plutôt anciens».
Comme disait quelqu’un (Bill Clinton ?) il y a 20 ans à propos de l’Irlande du Nord, «Celui qui prétend comprendre le problème est mal informé».
(Merci à BVK.) La Coordination des sans-papiers et la campagne Stop Répression des JOC s’associent pour «dénoncer la répression policière et le racisme d’État lors d’une manifestation qui aura lieu à Bruxelles ce 15 mars». Ne serait-ce pas plus simple d’inviter les flics à venir les rosser tout de suite, pour pouvoir ensuite défiler tranquillement ?