Le Service SOS Enfants est en train de créer un site internet dédié aux différentes formes de maltraitances faites aux enfants pour centraliser les connaissances et coordonnées utiles aux citoyens et aux professionnels en FWB, dans la continuité du site consacré à la maltraitance sexuelle infantile.
Rendez-vous bientôt sur enfancemaltraitee.be.
Les maltraitances infantiles méritent une plateforme d’information claire, accessible et pertinente à destination des enfants, des jeunes et de leur famille, mais aussi de tous les professionnels qui constatent ou suspectent une situation de maltraitance.
La majorité des personnes qui participent aux initiatives de solidarité envers les réfugiés ukrainiens, le fait avec bienveillance et générosité.
Malheureusement, comme souvent lors de crises, certaines personnes n’ont aucun scrupule et essaient d’exploiter cette situation pour gagner de l’argent aux frais des victimes de cette guerre. PAG-ASA, qui lutte depuis 27 ans contre la traite des êtres humains, nous alerte : «il y a toujours quelqu’un qui est prêt à profiter des tragédies des autres».
Cette association, avec le SPF Justice et les deux autres centres spécialisés, mène une campagne de sensibilisation et de prévention pour les demandeurs de protection ukrainiens afin de les informer sur leurs droits et sur les dangers de la traite des êtres humains et éviter que des criminels puissent tirer avantage de leur situation de vulnérabilité.
Voir : la page facebook de PAGASA.vzw. asbl.
Et pendant que le monde a les yeux remplis de larmes braqués sur l’Ukraine et que les bénévoles se démènent pour apporter une aide aux réfugiés, leur trouver un logement, les aider de diverses manières pour adoucir leur traumatisme lié à l’exil, notre vaillant secrétaire d’État à la migration, celui-là même qui appelle la population à faire preuve de solidarité, propose au gouvernement de créer 3 nouveaux centres fermés et un centre de départ : 400 places de plus (1.145 en tout) affectées au retour forcé d’illégaux.
Dont coût : 100 millions d’euros.
L’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes (IEFH) a fait un premier bilan de l’utilisation du code de signalement des mariages forcés, qu’elle avait publié en 2021 à l’attention des officiers de l’état civil en vue de prévenir cette pratique.
Quelques résultats : une vingtaine de plaintes sont déposées chaque année pour mariage forcé auprès des services de police (la pointe de l’iceberg), 30,5% des officiers de l’état civil ont indiqué être confrontés à des situations de mariage forcé chaque année et ont suspendu temporairement la reconnaissance du mariage (22%), pris contact avec le procureur du Roi (20%), ou encore convoqué à un entretien individuel afin de confirmer ou infirmer les soupçons de mariage forcé (14%).
Mais une grande majorité des officiers de l’état civil ne connaît pas la Circulaire du ministre de la Justice et du collège des Procureurs généraux relative aux mariages forcés (COL 06/2017) et ne contactent pas le magistrat de référence pour les violences liées à l’honneur.
Le conseil des ministres a approuvé la création d’une plateforme qui regrouperait tous les jugements et arrêts rendus en Belgique. Elle serait d’abord accessible aux magistrats, avocats, experts et concernés. Le grand public pourrait, dans un deuxième temps, y accéder, une fois les décisions anonymisées.
(Le Soir, 31 mars 2022). Il est grand temps que ça se fasse, notre pays accuse un retard considérable en la matière.
L’accès à la jurisprudence est fondamental, pour le contrôle démocratique, un meilleur exercice de la justice et l’élaboration de statistiques.
Le débat fait rage : faut-il ou non inscrire le féminicide dans le Code pénal ? Arguments pour et contre. Stéphanie Wattier, professeure de droit à l’UNamur, le rappelle : «commettre un féminicide, c’est tuer une femme parce que c’est une femme, (…) à cause de sa condition de femme».
Combat féministe pour visibiliser la problématique et permettre de la quantifier, d’une part, arguments légalistes qui montrent les difficultés d’une telle approche, d’autre part. Le site www.justice-en-ligne.be développe les arguments pour et contre.
En 2019, Amnesty International a mené une campagne demandant la libération de Magai Matiop Ngong (la pétition a recueilli 27.853 signatures en Belgique), un jeune du Soudan du Sud, condamné à mort par pendaison le 14 novembre 2017 alors qu’il était âgé de 15 ans. Il a passé deux ans et huit mois dans le quartier des condamnés à mort, dont deux ans et un mois alors qu’il était encore mineur.
Cette action a été couronnée de succès puisqu’il a été libéré le 22 mars dernier. Belle victoire et démonstration que ce type de pression fonctionne… parfois.
Reste à continuer à agir et interpeller les autorités sud-soudanaises pour l’abolition de la peine capitale et pour le respect du droit international et des normes relatives à la peine de mort.
Dans le Moniteurdu 8 décembre, le Service public de Wallonie publie un « Avis relatif à l’entrée en vigueur du MIG6 ». En 1942, le bureau d’études aéronautiques fondé par Artem Mikoïan et Mikhaïl Gourevitch avait conçu sous ce code un projet d’avion d’assaut qui n’avait jamais été mis en œuvre ; quelle surprise de le voir réalisé 80 ans plus tard à Gosselies ! Hélas, il s’agit seulement, en français dans le texte officiel, d’un « Message Implementation Guide » en matière de marché de l’électricité.
Ibidem (20 décembre), la circulaire n° 699 du « Service public fédéral Stratégie et Appui » (chez les civilisés, « la Fonction publique ») : « Directives relatives à l’octroi d’une dispense de service pour les membres du personnel de la fonction publique administrative fédérale qui, au moyen du Self Assessment Testing Tool, déclarent présenter certains symptômes bénins et qui, sur la base de cette déclaration et de l’analyse réalisée par le Self Assessment Testing Tool, se voient conseiller de passer un test de dépistage du virus COVID-19 – prolongation de la durée de validité de la circulaire n° 693 et 693bis pour la vaccination contre le coronavirus (COVID-19) ». Si vous vous sentez mal après avoir lu, courez aux urgences. Et on ne savait pas que le test pouvait servir de porte-voix.
À la faculté de droit et de criminologie de l’ULB, un « avertissement » adressé aux étudiant/e/s quant aux examens écrits en présence : « (…) La reproduction littérale dans la copie d’une partie du syllabus (…) est réputée un plagiat [si elle n’est pas encadrée de guillemets et que la source n’est pas citée], que l’examen ait lieu à livre ouvert ou non ». Dire qu’il y a encore 20 ans, tel prof attendait de l’élève une récitation de son opus aussi parfaite que de la « tirade du nez » dans Cyrano de Bergerac !
Entendu au Flash de 14 h. de la RTBF-Radio (27 décembre) que selon The Sun, la police a arrêté, le matin de Noël, dans l’enceinte du château de Windsor un fêlé armé d’une arbalète qui venait d’annoncer par une vidéo qu’il voulait assassiner la reine pour venger « un massacre d’Indiens en 1919 ». L’information est exacte, mais chez nous, d’aucun/e/s se seront demandé ce que des racistes britanniques meurtriers faisaient aux États-Unis à cette époque. L’horreur en cause est la tuerie d’Amritsar (Punjab, Inde), près de 400 morts et 1200 blessés dans la répression d’une manifestation pacifique contre le colonialisme, et donner cette précision n’aurait pas été inutile.
Dans Le Soir (6 décembre), une dépêche Belga signale le jet d’un cocktail Molotov contre la maison du député européen germanophone P. Arimont (CSP), en raison des « propos favorables à la vaccination du député ». Qui lui a conseillé de se faire piquer ?
Une autre(17 décembre), selon laquelle Brussels Airlines « était furieuse de l’annonce d’une grève alors qu’une procédure de réconciliation visant à garantir la paix sociale était en cours ». Avec l’aide d’un bureau de conseil matrimonial.
Itou (11-12 décembre), « [une restauratrice à Hoeilaart] baissera pavillon du 24 décembre au 3 janvier ». La plus courte faillite de l’histoire, donc. L’article parle des établissements qui ne renoncent à ouvrir que durant les fêtes, et l’expression correcte est « baisser le volet ».
Aussi (15 décembre), « Deuxième décès en un an à la garde zonale de la police [bruxelloise] – En janvier, un Algérien provisoirement détenu était déjà décédé dans ce même bâtiment ». Ces maladroits ont dû l’achever.
De plus (22 décembre), « Voici un peu plus d’un an que la commune de Forest n’a plus de bourgmestre en titre ». Si, justement : l’article évoque le maïeur en congé de maladie pour burn-out, et la 1ère échevine qui fait fonction. Il fallait écrire « qu’en titre ».
SOSoir, le supplément pipeul (18 décembre), livre une recette de Colruyt qui propose d’agrémenter un « steak de butternut grillé » avec « quelques cerceaux de noix ». Youpi !
Elle (éd. France, 10 décembre) propose de décorer une table de fête avec des bougeoirs faits de « pommes rouges évidées en leur centre ». Ce qui rappelle la définition du tube : « un cylindre creux à l’intérieur » (peut-être dans La foire aux cancres de Jean-Charles, 1962).
Ensuite (24 décembre), ce magazine explique l’expression « trêve des confiseurs » : en 1874, les partis politiques avaient suspendu, à la veille des fêtes, un violent débat parlementaire parce que les acteurs « voulaient manger du chapon en toute quiétude ». Coq en sucre.
Belga (23 décembre) rapporte la conférence de presse du Premier ministre sur l’accord relatif à la sortie du nucléaire : « Toute l’énergie va aller à faire réussir le plan A ». Et comment se chauffera-t-on entre temps ?
L’intitulé d’un avis du « SPF Justice » dans le Moniteur du 24 décembre : « Ordre judiciaire – Prolongation de la durée de validité ». On en est à devoir rassurer le peuple à ce sujet ? L’avis concerne seulement des réserves de recrutement.
Dans le n° 412, j’ai désigné la ministre de l’Intérieur, A. Verlinden, comme « VLD ». Je rends au CD&V ce qui lui revient (et bravo à Nicolas Bernard, qui gagne une paire de Bésicles en carton).