À moins de six mois des camps d’été, plus de 17.000 jeunes des mouvements de jeunesses de Belgique francophone n’ont toujours pas trouvé d’endroit à louer.
Cela représente un groupe sur cinq. Après un été de confinement, un été d’inondations et un été caniculaire, la réforme des rythmes scolaires est la nouvelle tuile des camps de jeunes. Rabotée début juillet, la période de vacances qui permet la tenue de ces camps s’est réduite, acculant tous les groupes sur les mêmes 30 jours.
Les propriétaires d’éventuels endroits de camp sont invités à se manifester auprès de l’asbl Atouts Camps.
La prise en charge des victimes de harcèlement n’est assurée que par des services généralistes tels que les PMS qui manquent de temps et d’expertise pour prendre en charge ces situations.
La création d’équipes spécialisées est nécessaire pour assurer une aide de qualité et éviter les issues dramatiques. C’est pourquoi le Centre de référence et d’intervention en matière de harcèlement (CRIH) lance une pétition s’adressant aux trois parlements francophones et demandant, d’une part, de garantir la pérennité et le financement de l’actuel CRIH, d’autre part, de créer d’autres centres sur le même modèle en Wallonie et à Bruxelles.
Justement, l’Université libre de Bruxelles informe ses étudiants de l’existence de son Centre d’accompagnement et de soutien dans les risques de harcèlement envers les étudiants («Cashe»).
Ce centre a spécifiquement été créé pour offrir aux étudiants confrontés à la violence morale ou sexuelle un espace d’écoute confidentiel, totalement indépendant (vis-à-vis du personnel académique, notamment).
Au-delà d’une écoute attentive, Cashe propose des pistes de choses à mettre en place, des possibilités d’actions qui existent, mais garantit aussi qu’aucune démarche ne sera prise sans le consentement de l’étudiant victime de harcèlement.
La Commission européenne a décidé d’enregistrer une initiative citoyenne européenne sur la sauvegarde des droits fondamentaux aux frontières de l’UE. L’initiative porte sur l’établissement d’un cadre visant à garantir le respect de l’interdiction de la violence et des traitements inhumains et dégradants consacrée à l’article 4 de la charte des droits fondamentaux dans le cadre des politiques de l’UE en matière de contrôles aux frontières, d’asile et d’immigration.
Les organisateurs disposent d’un délai de six mois pour la collecte de signatures.
Si, en l’espace d’un an, l’initiative citoyenne européenne recueille un million de déclarations de soutien provenant d’au moins sept États membres différents, la Commission devra réagir.
Les journaux flamands rapportaient en janvier dernier l’histoire d’une demandeuse d’asile âgée de 23 ans qui avait été refusée par l’hôpital universitaire de Jette. Le motif opposé était le fait qu’elle n’avait pas d’assurance maladie et devait donc payer 2.000 euros de sa poche.
L’hôpital Brugmann a finalement accueilli la jeune femme, et le collaborateur de l’UZ Jette à l’origine de ce refus a été sanctionné.
Interpellée, la secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration a rappelé qu’une demandeuse d’asile sur le point d’accoucher doit toujours pouvoir être hospitalisée.
C’est théoriquement Fedasil qui prend en charge les frais médicaux engendrés. La pratique est sans doute moins belle à regarder, puisque l’hôpital Brugmann, qui a accueilli la demandeuse d’asile, a refusé de coopérer avec l’agence fédérale, à cause de sa lenteur à rembourser les frais.
Cinq ans après sa création, le Centre de prise en charge des violences sexuelles (CPVS) sort des chiffres. Parmi les victimes d’agressions sexuelles, 40 % sont des mineures. Une victime sur dix est un homme.
L’examen médico-légal qui suit la plainte de la victime dure en moyenne deux à trois heures. Le centre, situé aux Bruyères, a pris de l’ampleur. De nouveaux policiers vont être formés, et les locaux vont s’agrandir, rapporte SudInfo.
Le 9 février, la Cour européenne des droits de l’homme a confirmé la légalité des sanctions prises par l’Arcom (ex-CSA français) contre la chaîne C8. Ces sanctions (une interdiction temporaire de diffusion et une amende de trois millions d’euros) n’ont pas violé la liberté d’expression du média.
Les deux sanctions sont liées à des fautes commises par Cyril Hanouna, animateur de l’émission «Touche pas à mon poste». Entre temps, l’Arcom a pris de nouvelles sanctions contre la même chaîne, pour des propos injurieux revêtant un caractère particulièrement agressif.
Sans contestation possible, il va à la proposition de loi (PS) n° 55 2598 (www.lachambre.be) « modifiant l’arrêté royal du 28 août 1963 relatif au maintien de la rémunération normale des travailleurs pour les jours d’absence à l’occasion d’événements familiaux ou en vue de l’accomplissement d’obligations civiques ou de missions civiles en vue de créer un ‘congé de participation citoyenne’ pour les participants à des commissions mixtes composées de députés et de citoyens tirés au sort, instituées au sein de la Chambre des représentants ou dans un Parlement des entités fédérées ». Bien vu, et cette lecture donne envie de prendre un congé.
Reproduite dans Le Soir (14 septembre), une dépêche Belga nous apprend que « Le territoire de la Belgique est constitué de 45% de terres agricoles et de 20% d’espaces boisés. Environ 9% [sont consacrés] aux habitations et 7% aux transports ». Le reste, donc 19%, consiste en sables mouvants, mais l’estimation semble faible.
Pour sa part, une autre, de l’AFP (30 septembre), appelle la baie de Hudson (Canada), refuge des bélugas, un « estuaire ». De quel fleuve d’eau salée ? C’est une mer annexe de l’océan Arctique.
Très en forme, l’AFP (19 septembre) signale que le baryton français Arnaud Kientz est le seul qui ait enregistré récemment (2017) une interprétation du « God save the King », juste après une autre du « … the Queen » (il ne s’agit que de remplacer les pronoms et adjectifs possessifs). À la suite du décès royal, les plateformes d’écoute font un triomphe « aux deux versions, chantée ou instrumentale, du nouvel hymne britannique ». Beaucoup plus de cuivres qu’avant, sans doute.
La gazette publie aussi (15 septembre) une page « À Bruxelles, les journées ‘décoloniales’ du patrimoine ». On y lit qu’aujourd’hui dans le pays, « 80.000 Congolais d’origine sont officiellement recensés. 20.000 Belges d’origine rwandaise et 10.000 Belgo-Burundais sont présents en Belgique (…) Un Belge sur dix est originaire de l’Afrique subsaharienne. » Nous voici donc 1 million 100.000 ; quand même, un peu plus qu’à l’époque de la conquête romaine.
Le Soir(3-4 septembre) : « Désormais considéré comme ‘délinquant’ par le préfet du Nord, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a affirmé depuis que l’imam était ‘manifestement en Belgique’ ». Bien fait pour ce politicien douteux.
Itou (5 septembre), l’AFP expose que « les autorités fédérales » ont pu convaincre un individu de ne pas s’écraser avec son avion sur la localité de Tupelo. Sans jamais indiquer où elle se trouve ; si vous connaissiez la ville natale (au Mississippi) d’Elvis Presley, moi pas.
Aussi (7 septembre), à propos des baptêmes estudiantins, le griffonneur évoque « le décès prématuré du jeune Antonin ». Vu l’espérance de vie moyenne de 79 ans pour les hommes, voici une nouvelle infamie à proscrire.
Encore (12 septembre), sur la gabegie au Parlement wallon : le « tunnel du Grognon » (pour permettre aux députés d’aller du parking à leur cénacle) « a coûté un pont ». Aérien ?
Même sujet (13 septembre) : « [À la Chambre des députés,] contrairement au Parlement wallon, le bureau est composé de membres de l’opposition ». Quel sens démocratique ! hélas, il faut seulement lire « comprend des membres ».
Sur ce (14 septembre), A. Greoli quitte l’assemblée wallonne (Dégagée, donc) : « Numériquement, son siège reviendra au Liégeois Michel de Lamotte ». Un siège virtuel ?
De plus (17-18 septembre), « Cette église [édifiée vers 1040] est alors appelée west minster pour la distinguer de la cathédrale Saint Paul, qui se trouve à l’est ». Et date de 1697.
En outre (24-25 septembre), les Iraniennes en Belgique sont « vent debout en soutien de leur peuple ». Ce qui n’aidera guère : dans la marine à voile, l’expression signifie que le navire a le vent de face. Le contraire est « vent en poupe ».
Et enfin, à la « une » (29 septembre) : « Harcèlement : un étudiant sur six se dit victime ». Quelle surprise, mais quel soulagement, de voir ainsi les filles rester indemnes.
Quant à lesoirimmo (22 septembre), il présente, à Waterloo, une villa rénovée qui a conservé « ses parquets d’époque ». Construite en 1959 : c’est dire l’antiquité.
Dans Tribune (septembre), le secteur Tram-Bus-Métro : « La CGSP a fait une grève générale le 31 mai (…) Camarades, nous ne sommes pas restés les bras croisés ». Eh si.
À l’affiche d’un restaurant du quai aux Briques (Bruxelles) : « Le lunch – Seulement à midi ». Flûte, alors.
Elle (éd. France, 8 septembre) recommande une retraite à « l’abbaye d’Orval, dans les Ardennes belges ». C’est bien le nom du département de l’autre côté de la frontière, mais ne montrez pas cela aux Gaumais.
Ibidem(15 septembre), Audrey Fleurot et Les combattantes, série TV sur les femmes durant la Première guerre mondiale : « Elles ont dû remplacer les hommes dans toutes sortes de métiers (…) [et] ont pris goût au travail ». Applaudissements des « ménagères ».
Pire (22 septembre), au sujet d’une top model britannique : « Au moment de boucler ce portrait d’Edie Campbell, Elizabeth II s’éteignait à Balmoral ». La revue a donc perdu une illustre collaboratrice ? En syntaxe, cela s’appelle une anacoluthe (comme au 1er point de la rubrique), mais celle-ci est odieuse.