De plus en plus de pédiatres alertent des dangers de la surexposition aux écrans sur le développement de l’enfant.
Une utilisation excessive détériore non seulement la qualité du sommeil, mais réduit aussi sa quantité. Les troubles du sommeil provoquent des difficultés d’attention – qui ont grandement augmenté ces dernières années – ou de concentration : ils perturbent ainsi l’apprentissage.
Chez les plus jeunes, on constate un impact sur le développement du langage. En effet, les enfants les plus exposés souffrent d’un retard, voire d’une absence de langage.
Certains présentent un langage « plaqué », également appelé « YouTublish » : à force d’être scotchés devant des vidéos, provenant pour la plupart de ladite plate-forme, ils finissent irrémédiablement par répéter ce qu’ils ont entendu, sans forcément comprendre ce qu’ils racontent.
Enfin d’autres troubles cognitifs, en particulier ceux liés à l’interaction, sont pointés du doigt. La socialisation de l’enfant s’avère compromise également. Dans les cas les plus graves, il se produit un phénomène de « technoférence » : les enfants ne réussissent plus à entretenir correctement des interactions sociales, et lorsqu’elles sont établies, ils préfèrent les interrompre au profit de leur écran.
L’université d’Oxford a élu le « brain rot » comme expression de l’année. Pouvant se traduire par « cerveau pourri » ou « pourriture cérébrale », elle désigne une surconsommation de contenus numériques triviaux et sans réel intérêt, provenant le plus souvent des réseaux sociaux, et qui déclenche chez l’individu une détérioration de son état mental ou intellectuel. Il s’abrutit.
Les réseaux sociaux, expressément conçus pour conserver l’attention des utilisateurs le plus longtemps possible, favorisent une consommation parfois des plus insatiables.
Malheureusement, ces plates-formes ne sont nullement connues pour proposer des contenus édifiants, mais plutôt insignifiants ou abêtissants, et la consommation excessive de ces derniers entraînerait des effets délétères sur l’attention et la concentration, tout en dégradant la mémoire.
Cette plongée dans ce flux réduirait également la capacité de réfléchir par soi-même et amenuiserait la créativité. Le consommateur finit ainsi par répéter ce qu’il a visionné et ne s’exprime plus que par « références », et non plus par ses propres pensées. Il devient impersonnel.
Le récent documentaire d’Elisa Jadot Emprise Numérique : 5 Femmes Contre les Big 5 retrace le parcours de cinq femmes qui s’attaquent aux grands géants de la tech.
Elles accusent notamment les réseaux sociaux d’avoir détruit la santé mentale ou physique, et d’être à l’origine du suicide de nombreux enfants et adolescents.
Sur les réseaux sociaux, les algorithmes sont conçus pour entraîner une expérience de grande dépendance en adaptant le contenu proposé en fonction du profil. Cette personnalisation n’est pas sans risques, puisqu’elle peut délivrer des publications extrêmement nocives aux utilisateurs les plus vulnérables chez qui elle provoque des anorexies, des dépressions, des mutilations et, dans le pire des cas, leur ôte la vie.
La réalisatrice, qui s’était prêtée au jeu, avait créé sur TikTok un faux compte d’une fille de treize ans. En à peine cinq minutes, le réseau proposait des vidéos faisant l’apologie du suicide et de l’automutilation.
Peu de temps après, elle avait reçu des messages explicites de la part de prédateurs sexuels (le manque cruel de modération sur ces plates-formes facilite le grooming et la profusion de messages à caractères sexuels).
Les réseaux sociaux ne prennent aucune mesure concrète pour protéger les mineurs : les profits prennent délibérément le pas sur la santé des plus jeunes. Actuellement, aucune législation ne contraint ces plates-formes à agir pour le bien de tous.
Les réseaux sociaux, véritables pompes à phynance qui engendrent annuellement des milliards, exercent un puissant lobbying pour ne pas subir le couperet des législations qui pourraient les contraindre à enfin endosser leurs responsabilités.
Sept familles ont porté plainte contre TikTok, l’accusant d’avoir dégradé la santé de leurs enfants, allant jusqu’à provoquer le suicide de deux d’entre eux.
Dans la plainte, la plate-forme est critiquée pour promouvoir du contenu nocif, en particulier auprès des jeunes utilisateurs.
L’avocate chargée de l’affaire, Me Boutron-Marmion, a fondé le collectif « Algos Victima » : une cellule d’accompagnement juridique et judiciaire pour les familles victimes des conséquences des réseaux sociaux.
De plus amples informations sont disponibles ici : https://boutron-marmion.com/algos-victima
Par son arrêt n°260.525 du 23 août 2024, le Conseil d’État a refusé de suspendre en extrême urgence la décision de HR Rail qui met fin au stage d’un conducteur de train, en considérant que le requérant avait fait preuve d’un « défaut de diligence ». Et donc, Le Soir (8 octobre), à propos de l’augmentation de l’offre de la SNCB et de son report, écrit que selon la patronne de l’entreprise et les syndicats, « On ne sait [alors, il faut apprendre] déjà pas faire rouler tous les trains à l’heure actuelle ». Épouvantable : les chevaux ont perdu la vapeur.
Au Moniteur du 22 octobre, un arrêté royal du 14 juillet 2024, proposé par Z. Khattabi (Ecolo), ministre fédérale de l’Environnement, octroie une subvention à Greenpeace Belgium, dont un projet de promotion des aliments agroécologiques « contribue à la politique environnementale fédérale ». La subvention s’élève à un maximum de <b>250 €.
Depuis des années, on voit croître un contentieux relatif à des hommes atteints de maladies essentiellement féminines (ostéoporose, cancer du sein) dont le traitement n’est remboursé qu’aux femmes. Dans une décision du 19 janvier 2024 (rôle général 23/2096/A), le tribunal du travail du Hainaut (div. Charleroi) a ordonné à l’INAMI et à la mutualité de mettre fin à la discrimination. On y lit que le médecin-conseil avait ainsi justifié le refus d’intervention en faveur de l’affilié : « Le membre n’a pas le sexe requis ».
Selon Le Soir (27 septembre), le ministre wallon Y. Coppieters (Les Gagés) « compte travailler (…) pour protéger à la fois l’environnement et la santé des Pfas ยป. Ces petits êtres délicats le méritent.
Ibidem (30 septembre), un billet sportif sur le derby madrilène de football : « Les spectateurs étaient bouillants. Il ne fallait qu’une étincelle pour que ça déborde ». Et justement, Th. Courtois a été « victime de jets de briquets ».
Aussi (1er octobre), un titre en gras : « Décès : ces démarches indispensables à effectuer ». Si compliquées que tout le monde va finir par renoncer à mourir.
Itou (8 octobre), au sujet des soins de santé dans les prisons, la porte-parole du SPF Justice : « Cela conduit à des extractions médicales de détenus inutiles ». Seuls les prisonniers efficaces pourront aller chez le médecin.
Encore (26 octobre), A. Dolimont (MR), ministre-président wallon : « Mon message à la Flandre, c’est de dire qu’on est prêts à prendre nos responsabilités ». À qui la Flandre doit-elle communiquer cette information ? Deux mots de trop.
Et même (31 octobre), dans les institutions de l’Union européenne, « l’élection américaine n’est évoquée jusqu’ici qu’à pas feutrés ». Par des gens qui écrivent comme des pieds.
Et on peut compter sur lesoirimmo (17 octobre) : « [Un moulin à Ittre] se dévoile seulement après s’être enfoncé dans une propriété verdoyante ». Comme une taupe.
La Libre (21 octobre) commente « l’éruption » du Vlaams Belang au collège communal de Ranst. Laquelle soulève un épais voile noir (merci à Jean Louis Vander Heyden).
Le site de la même gazette (22 octobre) annonce : « Une touriste égorgée en Algérie : ‘Pour l’instant, c’est totalement étouffé, rien ne sort’ ». Même la cause du décès semble obscure (merci à Alain-Charles Van Gysel).
Quant à la cour du travail de Liège, son arrêt du 17 juillet 2024 (rôle général 2023/AL/305) concerne un agent provincial victime de deux maladies professionnelles, une épicondylite et un syndrome du canal carpien : « Dans la foulée de cette première question, la cour… ». Heureusement, les jambes sont indemnes.
Sur le site de DHSports (10 octobre), l’avocat du (récent) directeur des Faucons rouges explique : « Son prédécesseur était en poste depuis 30 ans. Et voilà que [mon client] se retrouve à passer la nuit au poste ». Bon début.
La notice Wikipédia (français) relative à la Sicile signale que le projet de « pont suspendu sur le détroit de Messine », lancé par S. Berlusconi, reste « suspendu ».