«Un entraîneur sportif qui est présent à une scène durant laquelle un jeune mineur d’âge, qu’il a sous son autorité, est soumis à une humiliation à connotation sexuelle, qui filme la scène et qui n’intervient pas pour y mettre fin, commet un acte qui justifie son licenciement pour motif grave; il ne s’agit pas d’un simple «moment d’égarement» ni d’une «blague» de quelques secondes. (Cour Trav. Bruxelles (4e ch.), 6 juillet 2021, Chr. D.S. 2023, 9, p. 496).
En l’espèce, les faits à connotation sexuelle consistaient à obliger l’enfant à baisser son pantalon pour se voir administrer un suppositoire qui était en fait un tube de pommade, pendant que l’entraîneur filmait la scène.
Aussi fou que ça puisse paraître, il semble nécessaire de rappeler que l’article 8, al. 1 du décret du 3 mai 2019 portant sur le mouvement sportif organisé en Communauté française, modifié par l’article 29 du Décret relatif à l’interdiction des violences à l’égard des enfants dans les structures autorisées, agréées, subventionnées ou organisées par la Communauté française dispose que : «Le Mouvement sportif organisé s’engage pour une pratique respectant l’intégrité physique, psychique et morale de ses membres et veille à ce que ces derniers soient traités dans le respect de leur personne et de leur individualité et ne soient soumis à aucune forme de violence physique ou psychique».
L’Office des étrangers a envoyé un courrier aux Communes, avec la bénédiction urbi et orbi de la secrétaire d’État à la migration afin de les inviter à retirer la nationalité belge à des enfants nés en Belgique de parents palestiniens.
Pourtant, les Communes qui ont octroyé la nationalité à ces enfants n’ont fait qu’appliquer de manière stricte le Code de la nationalité qui dispose que les enfants nés en Belgique, n’ayant aucune autre nationalité avant l’âge de dix-huit ans, sont reconnus comme Belges (disposition qui vise à lutter contre l’apatridie).
Ce faisant l’OE et la sous-ministre s’arrogent deux droits qui ne sont pas dans leurs prérogatives :
Certes, la lettre date d’avant le massacre du 7 octobre 2023 et la réaction ultra-violente qui s’en est suivie, mais ce courrier vise à créer des apatrides, qui seront dans un statut encore plus difficile.
On connaît l’incompétence de la secrétaire d’État ; on découvre chaque jour un peu plus son caractère abject.
On le sait, la Flandre s’est dotée en mars 2023 d’un Institut flamand des droits de l’homme (VMRI), nouvel acteur inutile participant à la prolifération et à la fragmentation des institutions destinées à défendre les droits fondamentaux, ajoutant du désordre institutionnel et du flou auprès des citoyens qui seront encore un peu plus perdus quand il s’agira de faire valoir leurs droits fondamentaux, déterminer où se plaindre et comprendre les compétences des uns et des autres.
Cette instance n’a pas été reconnue par GANHRI, l’Alliance mondiale des institutions nationales des droits de l’homme qui est l’instance qui accrédite les institutions nationales des droits humains et accorde un statut A ou B selon que l’institution réponde totalement ou partiellement aux principes de pluralisme, d’indépendance et d’efficacité, soit les Principes de Paris (ganhri.org/).
Certains pouvoirs abrogent toute instance indépendante de contrôle des droits humains ; d’autres multiplient les structures inutiles et incompétentes.
Pour l’un et l’autre, le résultat est de n’avoir pas de comptes à rendre.
Le ministre de l’Éducation nationale français propose de sortir les élèves radicalisés de l’école, mesure envisagée en réaction à l’attentat d’Arras (assassinat d’un enseignant par un jeune fanatique violent).
Encore une mesure d’exception, proposée dans l’urgence pour plaire à une frange de l’opinion publique de plus en plus caressée dans le sens du poil.
Quid du droit à l’instruction ? Qui décide de la qualification de radicalisé ? Que fera-t-on de ces jeunes ? Quelle est l’obligation d’éducation et d’intégration de l’État vis-à-vis des exclus ? Comment ne pas renforcer un mécanisme de radicalisation si tant est qu’il est à l’œuvre ?
Certes, c’est en France. Mais la Belgique n’est pas immunisée face à la radicalisation imbécile des édiles.
Cette mesure n’est jamais qu’une étape en plus dans la démission de l’école. Dans le même ordre d’idée, 183 élèves ont été exclus, en attendant un conseil de discipline, parce qu’ils auraient perturbé l’hommage (une minute de silence) aux professeurs assassinés par des fanatiques violents, et le Procureur a été saisi de 179 plaintes. Nous qui pensions que l’école avait pour vocation d’éduquer !
Les auditions devant la commission parlementaire d’enquête sur les abus sexuels commis au sein et en dehors de l’Église ont commencé par les associations de victimes qui pointent les trop nombreux obstacles rencontrés par les victimes quand elles cherchent de l’aide.
Seul un tout petit pourcentage (4%) d’entre elles fait la démarche de demander de l’aide. Et quand on sait que 90% des personnes placées dans des centres psychiatriques ont vécu l’inceste, on mesure l’ampleur du problème, mais aussi des enjeux en termes de santé publique. (La DH, 14/11/2023)
Par son arrêt du 7 juin 2023, aff. T-143/22 (www.curia.eu), le Tribunal de l’Union européenne a jugé une affaire de demande de pension de survie. On lit à son point 3 que « B », ancien fonctionnaire du Parlement européen, « est décédé le [confidentiel] ». Par contre, au point 6, on apprend que le 29 mars, la fille de B, à qui il avait donné procuration, a répondu à l’administration du Parlement que « son père était décédé deux jours plus tôt ».
Dans le village de Lympstone (Devon, Angleterre), on visite une curieuse maison classée du XVIIIème siècle, A la Ronde (en français selon la mode de l’époque), en réalité un prisme de base hexadécagonale (16 côtés). Le modèle lointain de la construction circulaire ? Déception : selon lesoirimmo (15 juin), cette expression ne désigne que « la production de logements qui se base sur le réemploi de matériaux issus d’une démolition ».
Relisez les aventures de Spirou et Fantasio à la grande époque Franquin. Le maire de cette charmante bourgade a trouvé son disciple : Ph. Henry (Ecolo), ministre wallon des Infrastructures. Sur le tram liégeois (Le Soir, 24-25 juin) : « La médiation a permis de co-construire une feuille de route de finalisation du chantier, et nous allons tous pouvoir enfin profiter positivement de ce projet ». Pour 79 millions de rallonge à charge de la Région, on l’espère bien.
Sans transiger sur la défense de la langue, Elle (éd. France, 1er juin) fait la réclame d’un centre de fitness à New York : « Attention, il faut s’accrocher : ce workout est très challengeant ».
Dans Le Soir (8 juin), au sujet de la bataille de kayakistes à Molenbeek-sur-Lesse : « Le policier n’a visiblement pas intégré les devoirs d’intégrité qui s’imposent ». Intégralement.
Et le 12 juin, ce combat naval devient « KAYAKGATE – Une procédure disciplinaire ouverte », ce qui en fait le pendant du « kazakhgate », l’énorme affaire franco-belge de corruption et de blanchiment.
Même jour, « Retards et annulations de trains plus sévèrement cadrés ». Dans quelle photo ?
Ibidem (13 juin), une citation d’un islamologue : « L’arrêté royal pris par le ministre de la Justice devrait paraître au Moniteur cette semaine. Il sera l’organe représentatif du Culte islamique provisoire ». Donc, « Mister Q », porte-parole d’un rite éphémère ? (merci à Huguette Jones).
Même jour, au sujet du festival Les Ardentes, le bourgmestre de Liège : « Nous sommes prêts à échanger certains de nos terrains (…) pour que nous devenions les seuls propriétaires du terrain ». Cependant, « aucun terrain d’entente n’a encore été trouvé ». Sur la Meuse, alors ?
Aussi (16 juin), un billet de l’AFP annonce que dans le Doubs, « une église [a été] reconvertie en logements sociaux ». Il y avait trop de doutes quant à sa foi.
Un autre (13 juillet) expose qu’au Portugal, les petits chevaux sauvages « garranos », en mangeant la végétation, aident à réduire les risques d’incendie, mais que « leur espèce est menacée d’extinction ». Trop zélés.
Itou (28 juin), le bureau du Parlement wallon doit se prononcer sur le sort du greffier, mais « À Namur, on se tait dans toutes les langues ». Surtout les Gaumais, qui ont pour prudente devise : « Quand djè n’sais rin, djè m’tâs ».
De plus (4 juillet), sur les agressions contre le personnel soignant : « Infirmière aux urgences depuis près de quinze ans, [Y] évoque dix faits de violence physique à son actif ». Plutôt « à son passif » ? Exactement ce qu’il ne fallait pas gribouiller.
En outre (7 juillet), la Commission européenne veut limiter l’accès à la conduite automobile à partir de 70 ans. G. Gilkinet (Ecolo), ministre fédéral de la Mobilité : « Si [son] objectif est d’améliorer la sécurité routière, elle fait fausse route ». Et perdra son permis.
Quant à La Libre (13 juillet), elle rapporte qu’à Anderlecht, la police a interpellé, puis relâché, un individu qui circulait à trottinette, porteur d’un fusil de chasse. Après le casque, un nouvel équipement recommandé ? (merci à Jacques Fierens).
À Bonjour Bruxelles de BX1 (22 juin), le porte-parole du groupe MR à la Chambre : « Hadja Lahbib n’est pas un animal politique, avec une carcasse ». Les autres ont tout rongé.
Le 29 juin, les journaux parlés de La Première (RTBF) ont répété que le vaisseau Virgin Galactic avait réussi son premier vol commercial, mais sans monter assez haut pour atteindre « l’orbite de la Terre ». Pourtant, nous y sommes déjà… Pour se mettre en orbite autour de la planète, il faut gagner l’altitude de 200 km., et non 80.