L’affiche présentée en couverture du numéro 357 du JDJ a été réalisée dans le cadre de la première campagne de sensibilisation à l’échelle du Canada contre l’exploitation sexuelle des enfants dans l’industrie du tourisme et du voyage, organisée par Bureau international des droits des enfants (IBCR) en 2010-2011.
La campagne avait pour objectif d’informer les Canadiens des conséquences juridiques et sociales de l’exploitation sexuelle des enfants dans l’industrie du tourisme et du voyage ainsi que de les sensibiliser à la loi extraterritoriale du Canada.
Il s’agissait également d’impliquer le public dans la lutte contre ce fléau en encourageant les touristes canadiens à demeurer vigilants et signaler toute activité reliée à l’abus sexuel d’un enfant dont ils pourraient être témoins lors de séjours à l’étranger.
Fondé en 1994, le Bureau international des droits des enfants est une organisation internationale non-gouvernementale oeuvrant à la promotion et à la protection des droits de l’enfant dans le monde. Il vise à appuyer le renforcement des systèmes de protection de l’enfant par l’accompagnement de réformes institutionnelles, le développement d’outils de formations, le partage de connaissances, la formation de formateurs ou des actions de sensibilisation.
Ses principaux domaines d’expertise sont : les enfants en situations d’urgence, la justice et les enfants ainsi que la lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants.
Tribunal de première instance du Hainaut : Mesdames F. Barnich, J. Cowez, L. Lebeau et Ch. Lessoye et Messieurs F. Hourdiaux et A. Chomik sont prolongés pour deux ans comme juges de la jeunesse et de la famille, Mme A. Dery est prolongée pour cinq ans et Mr. G. Bresoux jusqu’à la fin de l’année.
Mme I. Vanstraelen et Mr. Ph. Claeys Boùùaert, juges d’appel de la jeunesse respectivement à Anvers et Bruxelles sont admis à la retraite.
Le Moniteur du 10 août publie la nouvelle nomenclature des points pour les prestations effectuées par les avocats chargés de l’aide juridique de deuxième ligne partiellement ou complètement gratuite.
On y apprend que défendre un jeune qui est soupçonné d’avoir commis un fait qualifié infraction vaut 6 points, +1 s’il y a une ou plusieurs parties civiles, +4 s’il y a une expertise, +3 pour un projet d’engagement (s’agit-il du projet du jeune ?), +2 pour un dessaisissement, 4 points pour un dossier protectionnel, +2 par audience supplémentaire ; une comparution devant le juge (en audience de cabinet) vaut 3 points, la comparution devant le criminologue du parquet vaut 3 points (2 pour les suivantes), la médiation et la concertation restauratrice en groupe vaut 3 points de base (avec des suppléments en fonction de différentes circonstances), la constitution de partie civile 4 points. L’assistance au SAJ ou dans les institutions vaut 3 points et les suivantes 2. Au civil, assister à l’audition d’un enfant vaut 2 points.
Il conviendra d’analyser cette répartition avec attention pour déterminer quelles sont les procédures favorisées et quelles sont les démarches qui sont tout simplement oubliées et que les avocats ne sont donc pas encouragés à effectuer.
Cette analyse va être réalisée dans les mois qui viennent par Défense des enfants – International qui démarre un projet européen de deux ans sur le rôle et la fonction de l’avocat d’enfant (en matière protectionnelle). Nous ne manquerons donc pas de revenir sur cette question dans un futur proche.
Cette nouvelle nomenclature fait suite à l’adoption de la réforme de l’aide juridique de deuxième ligne adoptée le 30 juin 2016.
Elle introduit notamment le principe d’un ticket modérateur (part contributive du justiciable), qui va encore diminuer l’accès à la Justice pour les plus précarisés sans prévoir de réel refinancement de l’aide juridique et donc sans garantir la valeur du point (autrement dit, les avocats « bajistes » ne savent pas quelle sera la rémunération qui leur sera versée in fine, ce qui est proprement scandaleux.
L’Etat ne prend pas ses responsabilités. Il fait supporter le poids du financement de l’aide juridique sur les épaules des justiciables, tant à travers le ticket modérateur qu’à travers la participation au fonds d’aide juridique pro deo.
La Plate-forme Mineurs en exil a lancé un appel à témoignages auprès des avocats, tuteurs, assistants sociaux, éducateurs, médecins, juristes, infirmiers et infirmières, psychologues, personnel des centres d’accueil, spécialistes de toutes disciplines, travaillant avec des mineurs non accompagnés, pour récolter des situations vécues par les jeunes mais aussi par vous les professionnels qui les accompagnent au quotidien, pour montrer en quoi la pratique actuelle de l’évaluation de l’âge des MENA pose problème.
Les témoignages sont à envoyer à Katja Fournier (kf@sdj.be)
Plus de 2000 jeunes ont subi ce test controversé parce que peu fiable ces derniers 15 mois). Dernièrement, un parlementaire qui ne manque manifestement pas d’humour (quoique !) a déposé une proposition de loi visant à ce que chaque personne qui a été déclarée majeure doive rembourser les frais de ce test ! La Plate-Forme rédigera un rapport et formulera des recommandations que nous relayerons bien entendu.
YAPAKA publie, dans sa collection «Temps d’arrêts», un nouvel opuscule dû à la plume de Véronique le Goaziou sur la violence des jeunes qui suscite une inquiétude grandissante.
Aujourd’hui l’enfant dangereux
est incarné par des
figures comme le « jeune de
quartier » ou le « jeune radicalisé
». Ce petit ouvrage
décrit et analyse les lignes
de force de ce mouvement.
Il tente d’expliciter qui sont
ces jeunes délinquants ou
violents et quels sont les
actes ou les comportements
qu’on leur reproche. La pénalisation
des agissements
turbulents juvéniles n’est
pas l’unique solution, en dépit
du recours croissant à la
justice observé ces derniers
temps. Il faut aussi pouvoir
compter sur les adultes, les
familles et les parents. Et
comme l’optique punitive a
souvent montré ses limites,
il convient de redire la force
et l’efficacité de la pratique
éducative et de la prévention.
www.yapaka.be.
Exposant à la commission compétente de la Chambre des représentants le projet qui allait devenir la loi du 4 mai 2016 «relatif [oui, oui] à la réutilisation des informations du secteur public» (Moniteur, 3 juin), le ministre A. De Croo (VLD) avait posé une question rhétorique (Doc. parl., Chambre, n° 54 1619/002, p. 3) : «Wat zijn open data ?».
Le traduiseur français s’est mis à la portée des députés qui ont fait de mauvaises primaires : «Les open data, c’est quoi ?». Et je ne vous donne pas la réponse.
Selon un erratum paru au Moniteur du 6 juin, il faut considérer comme nulle et non avenue la publication du SPF Sécurité sociale (ibidem, 4 janvier) qui annonçait la mise à la retraite de «Madame J. L., attache». C’était pourtant évident.
Dans l’affaire Biržietis v. Lithuania, la Cour européenne des droits humains a conclu le 14 juin 2016 à la violation de l’article 8 de la C.E.D.H. (droit à la protection de la vie privée) parce que l’État en cause ne l’a pas convaincue que l’interdiction imposée à un détenu de se laisser pousser la barbe était «nécessaire dans une société démocratique».
Elle a décidé que ce constat était une satisfaction suffisante, alors que le requérant (depuis longtemps libéré sous condition) réclamait 10.000 euros à titre de dommage moral, sans doute pour s’acheter un superbe postiche.
Le Journal des tribunaux (2016, p. 391) publie le sommaire d’un arrêt rendu le 7 décembre 2015 par la cour d’appel de Liège : «La chute de morceaux de branches d’arbres occasionnant des dommages constitue un trouble anormal de voisinage qui rompt l’équilibre devant exister entre deux fonds». Entre autres dégâts, et l’arrêt lui-même tombe lourdement.
Par son arrêt n° 234.804 du 23 mai 2016, le Conseil d’État a rejeté un recours en annulation d’une décision du SPF Santé publique qui notifiait «la saisie de la panthère noire naturalisée pour cause d’infraction au règlement n° 338/97». Généreusement admis à la nationalité belge, cet animal avait-il aussitôt enfreint notre législation ? Mais non : il s’agissait de sa momie.